La souffrance au travail
« L’échec est seulement l’opportunité de recommencer d’une façon plus intelligente. »
Henry FORD
Une dizaine d’années après mes études de psychologie universitaires « classiques », j’ai repris les cours du soir pour une spécialisation en psychologie du travail et en droit du travail.
Je vous accompagne ainsi individuellement et je peux donc assurer la coordination du suivi avec les différents interlocuteurs.
Coordination et Suivi :
- Contact avec le médecin conseil, assistante sociale de la sécurité sociale
- Mise en relation avec le médecin du travail, assistante sociale de l’entreprise
- Contact avec le médecin et/ou psychiatre traitant
- Orientation vers conseil juridique
À qui s’adresse la consultation ?
Tout d’abord aux salaries qui se sentent en danger, sur le qui-vive à votre travail, pour faire toujours mieux. Au fil du temps, ne prennent plus le temps de déjeuner, partent de plus en plus tard le soir. La nuit, font des cauchemars sur le travail qui les réveillent en sueur. Qui n’arrivent plus à dormir et qui n’ont plus l’énergie pour la vie quotidienne : s’occuper de leurs enfants ou pour prendre soin d’eux. Qui se sentent épuisé.
Ce que vous ressentez au travail est impossible à partager, et votre famille et vos amis se sont lassés de vous entendre parler du travail.
Vous avez peur sur le chemin du travail, souvent votre cœur bat plus vite, vous vous mettez ensuite à trembler, et vous avez un poids sur l’estomac ou la poitrine. Il vous aussi arrive de pleurer dans votre voiture ou aux toilettes. Vous êtes perdu et ne savez plus ce qui est bien ou mal, juste ou injuste, vrai ou faux.
Si vous passez votre temps à vous justifier pour que les critiques s’arrêtent. Ou bien, comme tout ce que vous faites est critiqué, vous finissez par vous croire nul. En plus, vous avez des problèmes de mémoire, vous avez du mal à vous concentrer.
Et si vous maigrissez, ou vous grossissez, vous êtes plus souvent malade : eczéma, gastrites, maux de dos, blocages ou tensions musculaires, vous « somatisez »
Vous vous sentez harcelé, en souffrance au travail. Et vous vous sentez seul, pas soutenu, perdu : vous ne savez plus quoi faire. Vous vous demandez pourquoi vous vous mettez dans un tel état pour le travail.
À qui en parler ?
Du côté des soins
Votre médecin généraliste, en qui vous avez confiance, et qui vous suit depuis longtemps. Il se rend effectivement compte que vous allez moins bien depuis l’arrivée d’un nouveau manager ou depuis la modification de l’organigramme. C’est peut-être également le cas depuis que vous travaillez sur un nouveau logiciel. Il connaît les symptômes que nous avons décrits ci-dessus….
Votre médecin du travail. Quelquefois, vous le craignez alors qu’il est aussi, comme le médecin traitant, soumis au secret médical. Lors des visites obligatoires, vous lui cachez ce qui ne va pas. Il est pourtant là pour vous conseiller. Que ce soit dans le cadre des visites systématiques ou bien à votre demande, vous devez expliquer au médecin du travail ce que vous vivez afin que ce soit noté dans votre dossier médical. En cas d’aggravation de votre situation, votre dossier de médecine du travail fera donc preuve de l’aggravation de votre état de santé.
Ces deux médecins, s’ils le jugent nécessaire, pourront ainsi évaluer l’urgence à vous mettre en arrêt pour vous sortir de la situation de travail pathogène. Souvent, vous êtes dans un tel état psychologique que vous n’osez pas vous arrêter. C’est indispensable pour éviter que votre état devienne chronique.
Cet arrêt maladie est un temps nécessaire pour vous reposer, et également prendre le temps de comprendre ce qui vous arrive et avec vos médecins réfléchir à l’avenir.
Le médecin traitant va à cet égard mettre en place un traitement médicamenteux et un suivi psychothérapique. Être arrêté, médicamenté et suivi atteste ainsi de la gravité de votre état vis à vis du médecin conseil de la sécurité sociale.
Le médecin du travail devrait aussi vous voir pendant votre arrêt, uniquement à votre demande, dans le cadre de visites de pré-reprise, pour vous aider à mieux comprendre la dégradation de votre situation de travail. Ce travail de compréhension est par la suite fondamental car il va vous permettre de prendre de la distance par rapport à votre vécu. Le médecin du travail peut ainsi d’ailleurs vous orienter vers un autre professionnel.
Du côté de l’entreprise
Le médecin du travail peut aussi, avec votre accord, et sans parler de vous nominativement, interpeller l’entreprise, la direction, le CHSCT, les DP sur les dysfonctionnements qui présentent des risques pour la santé des salariés. Ainsi, si la direction est de bonne foi et a conscience de sa responsabilité, des actions sont donc possibles.
Vous pouvez aussi évoquer votre situation auprès des DP, DS, membres du CHSCT… Ils pourront ainsi remonter les dysfonctionnements à la hiérarchie.